jeudi 20 août 2015

[TEST #2] - Star Trek Generations: Beyond The Nexus (GB)

Ah! Chaque jeu a sa petite histoire. Qu'il fut obtenu pour un anniversaire, un Noël ou plus simplement acquis sur une brocante, on tente toujours de se rappeler d'où vient ce jeu. Sauf que des fois, la mémoire nous fait défaut. En effet, pas moyen de me souvenir du lieu dans lequel j'ai pu obtenir ce jeu... J'ai du acheter un lot de cartouches, et ce jeu devait s'y trouver.

Parce que, pour être tout à fait honnête, je ne m'imagine pas acheter ce jeu. Non, je n'ai rien envers Star Trek, au contraire même, je m'y suis mis récemment et j'aime beaucoup. Non. Juste parce que ce jeu est atrocement mauvais, et que je le savais bien avant d'avoir la cartouche.
Je n'ai pas trouvé de meilleure qualité pour la jaquette. Mais est-ce vraiment un problème?

Bien! Maintenant que le ton est lancé, inutile de tergiverser plus longtemps, voyons ce que ce "monstre" a dans l'ventre!

L'idée générale: Eh bien. Comment dire. Comment introduire cette absence totale d'idée? Le jeu est censé, en théorie, se baser sur le film Star Trek Generations, sorti en 1994 regroupant deux générations d'équipage de Starfleet: l'équipage "d'origine", avec le Capitaine Kirk et l'équipage de l'époque avec Patrick Stewart en Jean-Luc Picard (j'ai toujours trouvé ce nom très drôle). Somme toute une bonne idée finalement, avoir Kirk et Picard dans un seul et même jeu, que demander de plus? C'est simple: du contenu.

On aurait pu s'attendre à un RPG, un side-scroller, un shoot'em up, tout, sauf à ça: une succession de mini-jeux de réflexion. Ouéééééééééé! Que les choses soient bien claires: je n'ai rien contre ce type de niveaux, quand ils sont bien faits. Et surtout quand il n'y a pas que ça dans le jeu... Mais la filouterie (j'aime ce mot) des développeurs ne s'arrête pas là: le titre du jeu a été changé à la dernière minute pour coller avec le film, et un niveau a été rajouté maladroitement en tout début de jeu.

I have no idea what I'm doing...

Avant de s'appeler "Beyond the Nexus", il s'appelait "The Advanced Holodeck Tutorial". En gros, un simulateur d'Holodeck. Palpitant.

Note: 2/10

La Jouabilité: Eh bien, elle n'est pas évidente à juger. Difficile de se planter sur la maniabilité d'un casse-tête. Mais ils y arrivent! Les niveaux n'étant pas expliqué, il est difficile de comprendre rapidement ce qu'il faut faire et ces niveaux regorgent de pièges en tout genre et comme nous ne sommes pas  prévenus, nous appliquons la bonne vieille technique de "Essaie et meurs". Charmant.

Je ne suis pas d'un naturel patient avec les jeux. Et là, c'est le pompon!
MAIS! Car il y a un mais, le premier niveau est une sorte de shoot'em up, qui a le bon goût d'être complètement raté. Les vaisseau ennemis sont très difficiles à toucher à cause d'un pseudo-effet 3D loupé, ils vont très vite, et nous envoient des missiles! De plus, l'écran étant réduit, il faut constamment consulter la carte en appuyant sur Select pour voir où les vaisseaux se trouvent. Et, le temps de fermer la carte et de revenir au jeu suffit à les faire bouger de place. Oh! Aurais-je oublié de mentionner le fait qu'ils ont une barre de vie extrêmement élevée et qu'il faut une bonne vingtaine de minutes pour finir ce premier niveau? *Sigh*

Note: 2/10

Graphismes: Vous savez en quelle année "The Legend of Zelda: Link's Awakening" est sorti? En 1993, soit un an avant ce jeu. Et pourtant, techniquement, on a l'impression d'être revenu aux débuts de la console. Certes, nous avons deux ou trois images avec les portraits des acteurs, plutôt bien rendus en 8-Bit (oh! un compliment!), mais le reste est si basique qu'il nous ferait oublier en un claquement de doigts que nous sommes dans un jeu Star Trek.

J'ai envie de m'y intéresser, mais je n'y arrive pas...

Exemple concret, le deuxième et dernier niveau sont rigoureusement identiques, et il s'agit d'un Mastermind, où nous sommes censés trouver la bonne combinaison pour gagner le niveau. Seul l'écran du menu sauve un peu la donne...

Note: 3/10

La Bande Son: La version du thème de Star Trek présente dans le menu est plutôt bien faite, admettons le, mais pourquoi ne rien inclure dans le premier niveau? La différence est quand même très abrupte: on passe du thème de Star Trek au vide intersidéral (Blague.). Les introductions des niveaux ont cependant une musique, assez sobre, et les autres niveaux ont des pistes très (trop) répétitives. Un conseil: coupez le son.

Note: 4/10

La Durée de vie: "Un jeu long n'est pas forcément bon." Ce qui est complètement vrai ici. Passer plus de 15 minutes sur le premier niveau, c'est beaucoup trop, et cela a dû rebuter pas mal de joueurs. Le reste, béh, c'est de la logique. Il n'y a pas de compteur, donc, ça peut prendre 10 minutes comme une heure. Le dernier niveau, se compose visiblement en deux parties: une partie Mastermind et une autre proche d'un side scroller.

Ma réaction, en voyant que le dernier niveau était une copie conforme du deuxième.
 
Mais comme je n'ai jamais eu le courage de finir la première, impossible de parler de la deuxième. Mais sincèrement, après un jeu pareil, difficile d’imaginer le Saint Graal en dernier niveau.
Inutile de s'attarder sur la rejouabilité du soft: elle est nulle...

NOTE FINALE: 2.75/10

Honnêtement, difficile de s'attendre à autre chose. Surtout venant d'un jeu qui a été adapté à la va-vite pour coller au film sorti la même année. De l'opportunisme à l'état pur allié à une absence totale d'originalité conduit à un jeu terriblement mauvais. A éviter, à moins d'être un fan très hardcore de Star Trek...

A noter qu'une version Game Gear du jeu est également sortie, mais ne possédant pas cette console, je n'ai pas pu la tester. Mais d'après ce que j'ai pu en voir, le jeu reste plus ou moins le même, même si les graphismes sont de meilleurs qualités (et en couleurs). Pas vraiment la peine de s'attarder dessus, donc.

dimanche 9 août 2015

[TEST #1] - Goldeneye, Au Service du Mal (NGC, PS2, XBOX)

Plom plom plom! Bonsoir à toutes, bonsoir à tous. Cinq ans que je ne me suis pas essayé à l'écriture de tests, il est temps de s'y remettre.
Les six tests que j'avais écrit en 2009 seront de retour, sous une version revue et corrigée. Je suis sur que j'ai oublié pleins de détails frustrants sur ces jeux.

Et en parlant de frustration, celle qui me fut provoquée par ce jeu est particulièrement salée. Non pas parce que le jeu en question est atroce (même s'il est tout de même assez gratiné), mais c'est parce que, en tant que grand fan de l'agent 007, je me suis senti quelque peu trahi.
Nous allons en effet parler de Goldeneye: Au Service Du Mal, sorti sur Nintendo Gamecube, Playstation 2 et Xbox en 2004 (Une version pour la Nintendo DS sortira un an plus tard.). Et, si vous pensez que nous parlerons d'un quelconque remake de l'indétrônable Goldeneye 007, paru sur Nintendo 64 en 1997, eh bien, non. Pas du tout. Il n'a hélas rien à voir avec ce jeu mythique.

Pour information, Goldeneye 007 connaîtra deux remakes, un non-officiel, Goldeneye Source, basé sur le multijoueur, et l'autre plus récent, Goldeneye 007 Reloaded, paru sur Wii en 2010 (Il y aura même une version HD pour la Xbox 360 et la Playstation 3 en 2011). Mais, rien y fait, impossible de retrouver le charme du film et du jeu...

Cette scène est la première vraie apparition de Pierce Brosnan en tant que James Bond à l'écran.
Et pourtant, les jeux n'y font que très peu référence. Il y aura tout juste un léger easter egg dans Goldeneye Reloaded, l'humour en moins...

L'idée générale: Croyez-le ou non, ce jeu aurait pu avoir la note maximale dans cette section. Imaginez deux secondes: "Pourquoi vouloir sauver le Monde, quand il est si facile de le détruire?", cette fois-ci, vous n'incarnerez pas un charmant espion britannique, mais un grand méchant, adorant se planquer dans des bases sous-marines ou dans des volcans. On se met tout de suite à rêver: peut-être aurons-nous un nom à nous faire parmis les autres méchants? Peut-être pourrons nous engager des célèbres hommes de main de l'univers de James Bond (comme, entre autres, Requin, Oddjob, May Day, Necros,...) pour nous aider à accomplir nos noirs desseins? Et surtout, peut-être aurons nous la chance de combattre Bond dans l'un des derniers niveaux du jeu, avec la possibilité de le battre... 
En réalité? Il n'en est absolument rien. Il s'agirait presque d'un argument commercial. Vous allez bien vite oublier que vous êtes un "méchant", tant vos tâches seront répétitives. Au mieux, les cinématiques seront là pour vous le rappeler. Sans elle, vous pouvez avoir l'impression de jouer à un FPS complètement lambda...

Note: 4/10

La Jouabilité: Ennuyeuse. Quoi? Je dois développer? Bon. Eh bien disons que si vous espériez avoir un jeu révolutionnant le genre des FPS, c'est raté. Les contrôles ne sont pas mauvais en soi, ils sont juste ternes. Alors, oui, vous pouvez avoir deux armes en même temps, ce qui, pour un jeu 007, était une première. Mais à quel prix? Au prix de ne pas pouvoir viser avec précision en utilisant des armes à une main. Ce qui vous donnera plus l'impression d'être dans un film de John Woo à gaspiller des balles en veux-tu, en voilà, plutôt que de prendre part à une véritable épopée d'espionnage. Les armes d'ailleurs, sont basiques au possible: vous avez le pistolet de départ que vous abandonnerez bien vite, un pistolet plus puissant, une mitrailleuse, et un horrible fusil à pompe à une main. Pour les armes à deux mains, vous avez un lance-roquettes, une fusil de précision, un fusil-mitrailleur et un minigun. Vous avez bien des armes plus "spéciales", comme un pistolet à détonateurs, un pistolet à poison, mais vous pouvez largement faire sans.
Qui plus est, aucun niveau de pilotage, aucun niveau de combat au corps-à-corps, d'ailleurs, tout les niveaux seront les même. Vous avancez, et vous tirez. C'est tout.


J'aurai pu aborder l'AI complètement idiote, ou les pseudo-bonus de "cruauté",
 mais le courage me manque quelque peu...

On notera toute de même la présence de "pièges" que l'on pourra activer pour tuer plusieurs ennemis d'un coup. Cela peut paraître une idée intéressante, mais les pièges sont tous signalés par de gros boutons lumineux, il n'y a donc aucune fierté à chercher et trouver ces pièges, c'est bien dommage.

J'en oublierai presque l'essentiel: votre œil. Ici, le titre se traduit très litéralement: "Goldeneye", "Œil d'or", ouaip, en effet, vous avez bien un œil bionique. Au total, quatre pouvoirs seront assignés à cet œil (ces pouvoirs se gagneront au fur et à mesure des niveaux): une imagerie IEM pour voir à travers les murs, un système de piratage à distance, un écran de protection et un pouvoir télé-kinésique. (Oui, vous avez bien lu.) Pour finir le jeu, ces pouvoirs sont bien facultatifs, mention spéciale pour l'écran de protection qui est censé absorber les chocs. Sous un feu nourri, il tient moins d'une seconde. Renversant.

Note: 5/10

Graphismes: Vous vous souvenez des premières images données dans les conventions pour présenter la puissance de la GameCube? Avec énormément de tests dur l'éclairage dynamique, ou la définition des texture. Oubliez tout ça ici. Le jeu semble avoir été réalisé avec un moteur graphique datant du début des années 2000 à tout casser. Les textures sont moches, les couleurs bien ternes, et pire que tout, la plupart des décors sont vides. Et pour cause! Chaque niveau demande plus d'une heure pour le terminer! J'en reparlerai dans la section appropriée, mais cette longueur extrême a un impact direct sur les graphismes: au lieu de se concentrer sur un niveau plus petit, mais bien détaillé; le jeu est rempli de couloirs vides et inintéressants. Pas d'easter eggs ou d'armes cachées. 

Les couleurs ternes vont vous suivre pendant
plusieurs niveaux...


Les cinématiques ne sont pas hideuses, ce serait d'ailleurs le seul point positif du jeu. D'ailleurs, pour la version anglaise du jeu, le grand Christopher Lee a lui même doublé le personnage de Francisco Scaramanga, personnage qu'il avait incarné "en vrai" dans l'Homme au Pistolet d'Or, en 1974. Les autres voix ne sont pas mauvaises, mais notre "Goldeneye" a le syndrôme du personnage central muet. Ceci est un avis purement personnel, mais je n'ai jamais aimé l'idée que le personnage central ne parle pas, sous réserve que le joueur doive imaginer les dialogues pour faciliter l'immersion dans le jeu. Au contraire, j'ai plus l'impression d'être laissé de côté...

Note : 5/10

La Bande Son: Comme dit plus haut, les voix sont correctes, les bruitages sont passables (certains sons saturent, mais je ne sais pas si le jeu est en cause, ou ma télévision), mais les musiques...
Je ne peux pas être objectif sur le chapitre des musiques: ce jeu est tout de même issu de l'univers de James Bond, on s'attend quand même à un certain niveau de qualité niveau bande son: il suffit de regarder des jeux comme Espion Pour Cible ou 007: Nightfire pour voir que la bande son améliore quand même sacrément l'expérience de jeu. 

Ici, la bande son est en partie réalisée par le DJ britannique Paul Oakenfold. Pourquoi lui? Parce qu'il a déjà réalisé quelques bande-sons pour Meurs un Autre Jour (Ne me lancez pas sur ce film, s'il vous plaît) et quelques remix avec David Arnold. On pourrait donc s'attendre à retrouver quelque chose de correct. Eh bien, pas vraiment. Ça n'arrache pas les oreilles, ça s'écoute, parfois, ça colle à l'action, même si c'est assez rare, mais bon sang que c'est plat. De toutes façons, la bande son est à l'image du reste du jeu: terne. Je sais que nous ne sommes pas censé incarner Bond, et que, par conséquent, le Bond theme est absent, mais il y a tout de même moyen de faire quelque chose de convenable, non?

La bande son est convenable, mais osez me dire que la première chose à laquelle vous pensez est "Cette musique serait bien dans un 007."

Note : 4.5/10

La Durée de Vie: C'EST LONG. BON SANG QUE C'EST LONG! Les niveaux sont justes interminables, à un point tel que le jeu est sur deux CD pour la version GameCube (je ne sais pas si c'est le cas pour les autres consoles), alors qu'il n'y a que 8 ou 9 niveaux. Cela ne serait bien évidemment pas un problème si le jeu montrait une once de diversité, mais vu que ce n'est pas le cas, on s'ennuie très, très vite à parcourir les couloirs presque vides du jeu. Le niveau du barrage est d'ailleurs particulièrement rédhibitoire.

Ma réaction après avoir recommencé 40 fois le même niveau. Au moins.

Non seulement il est atrocement long (1h30 à 2 heures sont nécessaire pour le finir.), mais la difficulté est très mal gérée. On se retrouve à devoir combattre une véritable armée de Tanks et d'hélicoptères en tout genre avec le minimum de munitions.
Bref, ce jeu est bien trop long pour le contenu qu'il propose.

Note : 4/10

NOTE FINALE: 4.5/10

Ce jeu reste terriblement moyen, il n'a rien d'exceptionnel, mais on a tout de même tenté de le vendre comme une pépite révolutionnaire des FPS. Une suite avait été prévue, suite qui ne viendra probablement jamais, en partie à cause des mauvaises ventes du jeu et des critiques assassines de l'époque. Bond reviendra sous les traits de Pierce Brosnan une dernière fois en 2005, avec 007: Quitte ou Double, un jeu à la troisième personne bien meilleur que ce Goldeneye...